Comment devenir éleveur, les démarches

Comment devenir éleveur, les démarches
23 mai 2022 express_farming
Législation éleveur

L’agriculture de production animale désigne l’élevage de tous les types d’animaux : bovins, ovins, caprins, porcins et volailles. Il faut réunir plusieurs conditions pour devenir éleveur, tant au niveau de la législation que pour connaître le métier et trouver les financements. Vous devez en effet être au fait des règles relevant de l’alimentation et de l’élevage, ainsi que vous assurer de la rentabilité de votre projet. Voici les démarches à suivre pour créer un élevage animal. 

Les diplômes et certifications requis pour créer un élevage

De nombreuses écoles proposent des formations pour devenir éleveur. Il s’agit de cursus théoriques qui proposent très rapidement une alternance, afin de découvrir la réalité du terrain. L’étudiant partage alors son temps entre l’élevage qui l’accueille et son établissement scolaire. 

Lorsque vous décidez de fonder votre propre élevage, vous devez remplir l’une des deux conditions suivantes pour devenir éligible aux aides à l’installation des agriculteurs :

  • être titulaire au minimum d’un diplôme agricole de niveau 5 : Brevet d’Étude Professionnel Agricole (BEPA) ou Brevet Professionnel Agricole (BPA) ;
  • justifier une expérience d’au moins 3 ans en tant qu’ouvrier agricole sur une exploitation.

La connaissance de la législation et des obligations spécifiques

Nous vivons dans un pays très normé. Si votre diplôme date de quelques années, vous devez vous mettre à jour de l’évolution de la législation et des obligations spécifiques imposées aux éleveurs. 

Vous devez vous former dans diverses matières : 

  • réglementations sanitaires : alimentation, marquage, soins vétérinaires, écornage, etc. ;
  • réglementation propre à chacune des espèces : bovins, caprins, porcins, ovins et volailles ;
  • législation de la vente d’animaux vivants, ainsi que sur l’abattage ;
  • normes pour la production laitière, etc. 

Étant donné l’imposant volume des normes, vous devez impérativement cerner précisément le but de votre élevage : production de viande, lait, laine, œufs, etc. Cela vous permet de vous concentrer uniquement sur la législation qui vous concerne. 

La déclaration de l’activité d’éleveur

Tout éleveur doit d’abord s’immatriculer au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) de la Chambre d’Agriculture de son département.

Cette inscription permet de remplir les autres formalités obligatoires : 

  • affiliation à la MSA (Mutuelle Sociale Agricole) qui concerne l’ensemble des activités agricoles ;
  • obtention des numéros SIREN et SIRET auprès de l’INSEE ;
  • inscription auprès de l’administration fiscale pour le régime TVA et le régime d’imposition.

Les assurances obligatoires et facultatives

En fonction de l’activité que vous prévoyez, certaines assurances sont obligatoires. Elles concernent l’élevage, mais aussi le transport des animaux. Vous devez aussi vous assurer si vous envisagez de proposer de la vente directe, soit sur les marchés, soit sur votre exploitation. 

L’assurance multirisques professionnelle est aussi fortement recommandée, car les préjudices éventuels peuvent représenter des sommes importantes. 

Dans tous les cas, vous devez demander conseil à plusieurs assureurs et leur réclamer une offre chiffrée. N’hésitez pas à comparer plusieurs propositions et à toujours vérifier les détails qui se nichent dans les clauses. Une assurance trop bon marché impose souvent bien des exceptions et, lorsque vous subissez un sinistre, les remboursements sont rarement à la hauteur de vos espérances. 

Les investissements pour créer un élevage

Vous pouvez créer un élevage en partant de zéro ou en reprenant celui d’un éleveur cessant son activité. D’autre part, les montants des investissements sont très disparates, en fonction de l’animal (ou les animaux) et de l’activité que vous choisissez. 

Prévoyez : 

  • l’infrastructure : bâtiment d’élevage, mangeoires, abreuvoirs, clôtures, etc. ;
  • l’achat du cheptel de départ ;
  • les consommables : aliments et produits vétérinaires ;
  • les outils et machines agricoles.