La demande du public pour des ingrédients issus de l’élevage bio est forte. Cependant, les conditions pour prétendre à ce label sont souvent mal connues. Voici les grands principes de l’élevage bio qui s’inscrit au cœur du développement durable.
Le contrôle des produits bio
Les produits bio sont contrôlés à tous les stades. Les expertises sont menées sur l’ensemble des produits agroalimentaires. Des tests spécifiques à l’agriculture bio sont ajoutés. Ils sont réalisés par un organisme indépendant agréé par les pouvoirs publics.
Le logo bio européen et le logo AB garantissent que le produit respecte les règles de l’agriculture biologique.
L’origine du cheptel
Le cheptel d’origine doit provenir d’un élevage bio. Il existe des exceptions lorsque la disponibilité est insuffisante et que le troupeau doit être entièrement reconstitué, à la suite d’un accident ou d’une épidémie.
La mixité de la production animale
La mixité de la production animale apparaît assez compliquée, car elle dépend de critères spécifiques aux espèces. Vous pouvez par exemple élever deux espèces différentes, ovins et caprins, mais pas à la fois des vaches laitières et d’autres pour la viande conventionnelle.
Les conditions d’élevage
L’élevage hors sol est strictement interdit. Si l’animal doit être placé à l’abri dans une bergerie, étable, hangar à volaille ou autre, pendant l’hiver notamment, il doit disposer d’une surface minimum. La réglementation impose 1 m² pour 100 kg. La densité des animaux et la taille des bâtiments sont limitées.
L’aire de couchage est constituée d’une litière en paille ou en matière naturelle équivalente. Des aires d’exercices pour que les animaux puissent s’ébattre doivent être ménagées.
Les contrôles portent également sur le chauffage, l’aération et l’isolation.
L’accès au plein air
Les animaux doivent disposer d’un accès au plein, dès lors que les conditions météorologiques le permettent. Des protections contre le soleil et la pluie doivent être aménagées. Le nombre d’animaux est réglementé en fonction de la surface disponible.
L’alimentation des animaux dans l’élevage bio
L’alimentation privilégiée est naturelle, pourvue par les pâtures entretenues sans produits chimiques. Durant l’hiver, les animaux sont nourris de grains et fourrages issus de l’agriculture biologique.
Les approvisionnements font aussi l’objet de normes. Les aliments complémentaires sont prioritairement produits sur l’exploitation ou en coopération avec d’autres exploitations biologiques situées dans la même région.
Les jeunes mammifères sont nourris de préférence au lait maternel.
Les soins vétérinaires
Le principe de l’élevage biologique est de miser sur la prévention naturelle. Elle consiste à choisir des races adaptées à leur environnement et à établir une densité de population qui leur convient. L’alimentation saine et équilibrée participe à la bonne santé des animaux, tandis que les hébergements lorsque la météo l’exige leur procurent l’espace nécessaire pour vivre, se défouler et se reposer.
En cas de maladie, tout est mis en œuvre pour éviter toute souffrance. La priorité est donnée aux médecines douces, mais le recours à des traitements allopathiques est autorisé, à titre curatif uniquement, car la médecine allopathique préventive est bannie.
La reproduction
La reproduction naturelle est privilégiée, même si l’insémination artificielle est autorisée. La castration et l’écornage sont réglementés. Le gavage est banni, mais pas l’engraissement.
Les traitements hormonaux, le clonage et le transfert d’embryon sont interdits.
Le transport des animaux pour l’abattage
Tout doit être mis en œuvre pour limiter le transport des animaux pour l’abattage et pour réduire leur stress. Le recours à des calmants allopathiques avant et durant le trajet est prohibé.
L’abattage peut avoir lieu à la ferme d’élevage, dans un atelier conforme à la réglementation.
L’identification des animaux doit être assurée à chaque stade de la production : préparation, transport et commercialisation.