Les principaux défis de l’élevage de bovins et caprins

Les principaux défis de l’élevage de bovins et caprins
20 décembre 2023 Express Farming
bien etre animal

Le bien-être animal est devenu aujourd’hui un enjeu primordial pour l’élevage des bovins et des caprins. Les éleveurs doivent assurer des conditions de vie et respectueuses à tous points de vue, qu’il s’agisse d’animaux destinés à produire du lait ou de la viande.

Le bien-être animal au quotidien

Les étables doivent être suffisamment spacieuses et confortables. Les besoins spécifiques de chaque espèce doivent être respectés, avec un accès permanent à l’ombre, au fourrage et à l’eau propre.

L’alimentation des bovins et caprins doit être adaptée aux besoins nutritionnels de chaque espèce, que les animaux soient en pâture ou à l’étable. Le pâturage en plein air est encouragé dans la mesure du possible. Lorsque l’herbe est insuffisante, l’alimentation doit être complétée par du fourrage. Les animaux doivent être protégés durant l’hiver.

Les animaux d’élevage doivent bénéficier d’un suivi vétérinaire régulier pour prévenir et traiter les maladies.

L’épilation thermique pour les bovins élevés pour la production de lait

La fréquence des traites dans les élevages de vaches et de chèvres laitières varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment des pratiques locales, de la productivité du troupeau et des objectifs de l’éleveur. La pratique la plus courante dans les élevages français consiste à traire les vaches et les chèvres deux fois par jour, généralement le matin et le soir. Cela représente la majorité des élevages laitiers, en particulier en France.

Certains éleveurs, plus rares, choisissent de traire leurs vaches trois fois par jour. Cette pratique est davantage observée en Allemagne ou aux États-Unis qu’en France. D’autres adoptent la monotraite, une fois par jour qui permet d’offrir davantage de répit aux animaux, ainsi qu’un temps de travail moindre pour l’éleveur, mais la productivité est cependant affectée, créant un manque à gagner conséquent.

Quelle que soit la fréquence des traites, l’épilation des pis des bovins participe au bien-être des animaux en réduisant considérablement les risques de mammites. Elle apporte également davantage de confort à l’éleveur : d’une part, l’absence de poils évite de souiller les brosses à trayon de la trayeuse, ce qui réduit son entretien et améliore sa longévité ; d’autre part, un pis glabre adhère beaucoup mieux à l’embout de la trayeuse.

Pour l’éleveur comme pour les animaux, l’épilation est à privilégier par rapport au rasage. Elle est plus rapide et plus efficace, grâce aux épilateurs thermiques fonctionnant au gaz. Ces appareils produisent une flamme jaune qui dégage peu de chaleur, mais traite un animal en une dizaine de secondes. L’épilation doit être renouvelée 5 à 6 fois par an.

L’écornage des bovins et des caprins

L’écornage des bovins et des caprins participe au bien-être des animaux. Il évite les blessures lors du transport, réduit les conflits entre les animaux, permet une meilleure cohabitation dans l’étable et évite les incidents dans le cornadis lorsque les animaux passent leur tête pour accéder au fourrage.

Seul un écornage sur de jeunes animaux de moins de deux mois est possible. Il s’agit en réalité de l’ébourgeonnage des cornillons, avant que la corne se forme et se soude sur le crâne de l’animal. Le cornillon est composé de cellules dermiques qui sont cautérisées en quelques secondes à l’aide d’un écorneur thermique. Grâce à un produit anesthésiant apposé avant et après l’opération, l’animal ne souffre pas.

En revanche, l’écornage chimique s’avère beaucoup moins respectueux du bien-être animal, car la pâte appliquée brûle la peau en même temps que le bourgeon, puis crée une escarre qui tombe au bout de deux à trois semaines. En plus de la douleur générée, le jeune animal risque de blesser ses congénères et notamment sa mère lorsqu’il entre en contact et répand la pâte.